Visite effectuée le 17 janvier 2014. Vidéo en bas de page.
Nous sommes dans un bâtiment appartenant à l’Association Diocésaine d’Autun. Il s’agit d’un petit château en bordure de la commune de St Désert qui fut acquis par la congrégation des sœurs de Notre Dame de la Salette au courant du XXième siècle. La communauté diminuant en nombre de sœurs, et le diocèse cherchant un lieu central pour y transférer tous les bureaux diocésains, les sœurs ont vendu cette maison à l’AD. Les religieuses restent néanmoins présentes dans la propriété puisque des dépendances leur ont été aménagées. Le campanile se situe à l’entrée de la zone des bâtiments, non loin de la chapelle elle-même aménagée dans des dépendances.
Le campanile est composé par trois murs en bois et en acier montant à 5 mètres (l’un des 3 est un peu plus haut, sur lequel est fixé le coq-girouette). Ces trois murs d’une cinquantaine de centimètres de profond forment les deux espaces pour les deux cloches. Au dessus et au dessous de chaque cloche, à une distance convenable pour ne pas perturber les volées, des barres de fixation joignent les murs entre eux et sous la petite cloche un X en barres d’acier. Il n’y a ni toit, ni plancher et l’accès auprès des cloches ne peut se faire que par une échelle. Les ouvertures sont orientées Nord-Sud.
Il y a deux cloches qui ne sont pas électrifiées, bien que le câblage électrique ait été prévu jusqu’au pied du beffroi.
La première cloche, la plus grosse est équipée d’un joug cintré métallique. Une roue permet la volée. A l’heure actuelle un câble en acier souple fait office de corde mais des cordelettes seront bientôt installées. Elles seront laissées en libre accès. Pour éviter que le câble (et plus tard la corde) ne s’échappe de la gorge de la roue de volée, une plaque au centre de laquelle est percé un trou pour le passage de la corde, est placée à quelques centimètres en dessous de la roue. Les ferrures de fixation sont rondes. La bélière, le baudrier à chape métal-cuir, le battant en acier à boule soudée sont neufs et d’origine puisque cette cloche date de 2013. Les mensurations sont les suivantes : hauteur au cerveau 41cm ; diamètre extérieur 49,5cm ; épaisseur au point de frappe 3,5cm ; bord 14,14, profil moyen à léger ; poids estimé 85 kg.
Sur son aspect, la cloche possède une couronne à 6 anses. 2 filets au cerveau puis au Sud, au milieu de la robe une ligne d’écriture : CELUI-CI EST MON FILS BIEN AIME MC 9,7. Tandis qu’au Nord une représentation de Notre Dame de la Salette. A l’Est, du côté de la roue, au bas de la robe, la marque du fondeur Paccard avec le numéro de série de la cloche N 20. Au bas de la robe (sous cette inscription), une frise de vigne. La note de la cloche est un Sol#.
La seconde cloche, la plus petite es également équipée d’un joug métallique cintré. Ses équipements sont en tout points identiques à la première cloche. Bien que cette cloche soit plus ancienne, 1713, sa bélière, son baudrier, son battant sont neufs. Ses mensurations sont les suivantes : hauteur au cerveau 25,5cm, diamètre extérieur 33,2 cm ; épaisseur 2,3 ; bord 14,43, profil moyen à léger ; poids estimé à 24kg.
L’aspect cuivré de la cloche trahit son âge puisqu’elle a été sablée et nettoyée par Paccard en 2013. Néanmoins, à l’inverse d’une cloche neuve, cette cloche présente un grain plus prononcé. Cette cloche ne possède pas de couronne. Les fixations sont directement percées sur le plateau du cerveau. En haut de la robe, 2 lignes d’inscriptions : ligne 1 : +(une croix) SIT NOMEN DOMINI BENEDICTUM P MASSON Ligne 2 : 1713. Au milieu de la robe, au Sud, une croix ; au Nord une branche à 3 feuilles ; à l’Est un arbre ; à l’Ouest une feuille. Au bas de la robe 3 filets puis 2 filets à la pince. La note de cette cloche est Do#.
Cette cloche a été retrouvée déposée dans les greniers de l’évêché d’Autun. Aucune trace ne permet de connaître son origine. Elle n’a vraisemblablement jamais été une cloche de volée puisqu’aucune marque de frappe n’apparaît à l’intérieur. A l’extérieur 2 traces (au Nord et au Sud) permettent de dire que cette cloche était essentiellement tintée. L’inscription permet de supposer que le fondeur pourrait être Pierre Masson puisqu’il a exercé à cette époque.
Les cloches n’ont jamais été utilisées car leur mise en place est récente. La sonnerie se fait en rétrograde. Il n’y a pas de tintement. A ce jour il n’y a pas d’ordonnance de sonnerie connue mais nous avons fait une proposition aux religieuses, les utilisatrices.
Voici une vidéo de la première sonnerie: