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Le blog de l'Abbé Tof

Les résultats des recherches campanographiques en Saône et Loire par l'Abbé Tof

Curbigny

Curbigny 1871

Nous sommes le 17 Août 2011, en ce début d’après midi nous débutons par l’église de Curbigny, placée sous le vocable de Saint Pierre,  en compagnie de Jean Patrick Le Chaix. Il fait très chaud en ce début d’après midi, la fraîcheur de l’église nous appelle et nous entrons par la porte de côté, qui donne au sud. Le clocher se compose de deux baies par face, les abat-sons sont en zinc pliés de façon a former un store, avec une fin en bandeau arrondi. La flèche et le toit sont en ardoises. 

 

Une fois à l’intérieur de l’église, il nous faut nous diriger vers la sacristie à gauche dans le cœur. Nous trouvons le tableau de commandes très ancien accroché au mur, un coup d’œil sur l’horloge pour se synchroniser avec notre montre et nous passons une seconde porte où se trouve la chaudière et la porte qui donne accès au clocher. Nous suivons Jean Patrick qui nous ouvre la voie en montant les marches en pierre de l’escalier à vis. Arrivés au dessus des marches, nous montons sur un escalier droit à paliers en bois qui passe sur la voûte de la nef, le plafond est bas, ensuite nous nous plions en deux pour emprunter le petit passage dans le mur en pierre qui donne juste dans le clocher. La chaleur qui remonte du grenier en passant par le clocher est presque intenable, mais la consolation de nous trouver vers les cloches nous fait oublier ce petit désagrément.

 

Nous sommes en présence d’un beffroi souple sur points d’appuis, massif avec de grosses poutres en chêne. Le tout est en bon état, mis à part les quelques débris d’ardoises cassées. On note toutefois la présence de renforts en acier avec des tirants pour assurer la solidité de l’assemblage. Au dessus de nous la flèche du clocher est cachée par un épais plafond en planches. Le beffroi comporte deux chambres et nous commençons par la seconde chambre qui abrite la plus grosse cloche.

 

Curbigny 1873La cloche de 550 kg orientée à l’est et datant de 1877 est une cloche de volée en lancé franc et de tintements équipée d’un marteau électromécanique en extérieur. Le moteur de volée est un modèle rotatif qui entraîne une roue de volée via une chaîne. Le joug en bois massif relie la couronne de 6 anses décorées de la cloche avec des ferrures rondes. La bélière d’origine retient le battant matricé par un baudrier en chape métal/cuir( sorte de U avec plusieurs couche de cuir à l’intérieur de celui-ci pour éviter l’usure prématurée du métal). Le battant est percé deux trous à la base servant à passer des petites cordes pour le tintement manuel. La cloche ne présente pas de fêlures, elle n’a pas été tournée d’un quart de tour mais est ébréchée légèrement à la pince. La particularité de cette cloche réside dans le fait que les lignes d’écritures sont en lettres frappées et non moulées. Certainement dû au fait qu’auCurbigny 1881 moment de la coulée aucunes inscriptions n’étaient définies.

 

Curbigny 1874La couronne est composées de 6 anses décorées de motifs floraux, ensuite on trouve une frise de feuilles d’acanthe au cerveau puis apparaissent les 4 lignes d’écritures :

1- PARRAIN MR CHARLES MARIE PHILIPPE MARQUIS DE CROIX

2- MARRAINE MELLE ALIX AMEDEE HELENE FRANCOISE ROSE DE TOURNON

3- CURE DE TURBIGNY JEAN MARIE REMOND

4- MAIRE : ANTOINE MOMMESSIN 1877

au bas des lignes, une frise de motifs architecturaux coiffe deux écussons : une grande croixau sudCurbigny 1876 et la Vierge Marie au nord. Ensuite au bas la robe se trouve une frise au décor floral sous laquelle est inscrite le nom du fondeur : BURDIN AINE.

Enfin deux séries de trois filets encadrent un bourrelet.

 

Ses dimensions sont les suivantes ( en cm ) : hauteur à l’axe : 90 ; hauteur au cerveau : 84 ; tangente pince/cerveau : 82 ; oblique bélière / frappe : 74 ; diamètre intérieur / extérieur : 81 / 97 ; épaisseur du bord à la zone intacte / à la zone de frappe : 7 / 6,8.

 

Curbigny 1879La seconde cloche se trouve dans la première chambre, à l’ouest. Elle pèse environ 290 kg selon nos estimations et donne un Si et date de 1878. C’est une cloche de volée et de tintements. La volée s’effectue en lancé franc avec un moteur rotatif qui actionne une roue via une chaîne. Le tintement est actionné avec un marteau électromécanique placé en extérieur. Le joug est en bois massif, les ferrures de fixations de la cloche sont en fer plat, la bélière est d’origine et retient le battant matricé avec un baudrier en chape métal/cuir.

 

La couronne se compose de 6 anses décorées de feuillage, le cerveau quant à lui est décoré d’une frise de feuilles d’acanthe, on trouve ensuite les 3 lignes d’écriture:

1- PARRAIN MR CHARLES ETIENNE MARIE MARQUIS DE NOBLET DE LA CLAYETTE

2- MARRAINE MARIE AMELIE STEPHANIE DE TOURNON SIMIANE COMTESSE DE CROIX

3- ANTOINE MOMMESSIN MAIRE

Sous les lignes d’écritures se trouve une frise de palmes incluant deux écussons : au sud une Croix et au nord la Vierge Marie piétinant le serpent. Ensuite on trouve la marque du fondeur au bas de la robe avec la date : BURDIN AINE FONDEUR A LYON 1878.

Enfin deux séries de trois filets encadrent un bourrelet à la pince.

 

Ses dimensions sont les suivantes ( en cm ) : hauteur à l’axe : 71 ; hauteur au cerveau : 60 ; tangente pince/cerveau : 65 ; oblique bélière/frappe : 60 ; diamètre intérieur / extérieur : 62 / 77 ; épaisseur du bord à la zone de frappe/à la zone intacte : 5 / 5,2

 

Ces mesures prises nous restons dans le clocher pendant que le père Jean Patrick nous met en route la volée afin de filmer les cloches en action. Ceci étant fait nous redescendons afin de poursuivre notre virée.

 

 

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